Bilan à mi-parcours
Actualité : Jeudi 03 janvier 2008 - 10h13
La mini-trêve hivernale marque à peu près la moitié de cette saison 2007-2008 pour l’Ajax : 24 matchs officiels ont déjà été disputés, 18 sont encore prévus, et 7 matchs peuvent encore être rajoutés : 3 si l’Ajax atteint à nouveau la finale de la Coupe des Pays-Bas, et 4 autres si les amstellodamois ont encore la malchance de disputer les play-offs… Jusqu’à présent, on peut dire que cette saison est en demi-teinte, pour ne pas dire décevante. En fait compte-tenu des circonstances, ce n’est peut-être pas si mal : la blessure d’Edgar Davids, le départ tardif de Wesley Sneijder, le départ en cours de saison de Henk ten Cate puis enfin la retraite de Jaap Stam. On ne peut pas dire que tout cela ait aidé l’Ajax. Ce qu’il y a de sûr malgré tout, c’est que les attentes étaient élevées pour cette saison, et que pour le moment, l’Ajax n’est pas franchement parti pour faire mieux que la saison dernière. Pourtant, la première moitié de l’année 2007 pouvait donner de bons espoirs : l’Ajax avait fait une remontée spectaculaire en championnat, s’était qualifié pour la Ligue des Champions et avait remporté une nouvelle fois la Coupe. Pendant ce temps là, le PSV sombrait dans la médiocrité et Feyenoord était complètement à la rue. De bonne augure pour cette saison, mais il n’est en rien : à mi-parcours, si un de ces trois clubs se détache légèrement, c’est donc bien l’Ajax… mais pas dans le bon sens. L’Ajax ne pointe qu’à la troisième place, à trois points derrière un PSV pas forcément plus vaillant qu’en fin de saison dernière – mais qui est en tête à la trêve pour la sixième saison consécutive tout de même - et un Feyenoord qui s’est bien retapé à l’intersaison mais pas assez pour se détacher de ses faibles rivaux.
Mais avant de parler du championnat, il faut parler de l’Europe, parce que oui, l’Ajax a bien joué en Europe cette saison : malheureusement devrait-on dire. Les amstellodamois ont en effet peut-être atteint les sommets du ridicule en se faisant à nouveau éliminer dès le troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions, contre le Slavia Prague cette fois-ci. Lors du match aller, la défaite 0-1 à domicile contre le cours du jeu n’avait pas franchement inquiété l’Ajax, d’autant plus que lors du match suivant, l’Ajax remportait sa troisième Supercoupe d’affilée face au PSV. Mais l’Ajax a trouvé le moyen de perdre le match retour 2-1 pour se faire éliminer sans appel : la saison est déjà encore partiellement ratée. Et le passage en Coupe de l’UEFA ne fut guère beaucoup plus long : 30 minutes pour être précis, soit la durée des prolongations. Lors du premier tour contre le Dinamo Zagreb, l’Ajax avait pris un meilleur départ en s’imposant 0-1, mais à l’ArenA, l’Ajax n’a pas réussi à conserver cet avantage lors du match retour en étant mené au score 0-1 à la fin du temps réglementaire. Lors des prolongations, le Dinamo plie l’affaire en marquant deux buts en six minutes pour mener 3 à 0. Huntelaar a beau réduire le score en toute fin de match en marquant un doublé, l’Ajax peut déjà dire au revoir à l’Europe dès début octobre. Quelques jours plus tard, l’entraîneur Henk ten Cate est recruté par Chelsea pour (re)devenir assistant.
Comme la saison précédente, il faut donc se consoler avec les compétitions domestiques. Et en Coupe, cela a failli être particulièrement ridicule aussi. Fin septembre, premier match de la compétition contre les amateurs de Kozakken Boys. Une tâche à priori facile, mais l’Ajax ne s’impose qu’à l’issue des prolongations ! (1-2).
En championnat, cela va assez bien : l’Ajax prend un départ canon en célébrant le retour de De Graafschap parmi l’élite en les écrasant 1-8. Lorsque Ten Cate quitte le club le 8 octobre, l’Ajax est deuxième, un point derrière Feyenoord, avec cinq victoires et deux matchs nuls. Adrie Koster, en mission temporaire jusqu’à la fin de la saison, arrive donc à la barre en récupérant une équipe bien placée, mais fragile et au jeu médiocre : en atteste le dernier match de Ten Cate, un match nul chez le Sparta, pourtant reléguable (2-2). Pour son premier match (et le dernier de Stam), Koster ne fait guère mieux : 0-0 contre NEC, également très mal classé.
Finalement, Koster enchaîne trois victoires contre des adversaires coriaces : Utrecht à l’extérieur, Heerenveen (en Coupe) et Roda JC. L’Ajax fait ensuite match nul contre Feyenoord à Rotterdam (2-2), malgré une fin de match plutôt malchanceuse et s’impose facilement contre Vitesse, 4-1. En fait, il faut attendre la 13e journée, le 2 décembre, pour voir l’Ajax perdre son premier match : 1-3 contre NAC Breda, score sans appel. Le ton du mois de décembre est donné. La victoire pas très méritée sur le terrain de Willem II (2-3) lors du match suivant sera la seule du mois. Suivent ensuite une humiliation sur le terrain de la lanterne rouge, Excelsior (2-1), et deux matchs nuls 2-2 face à Twente et VVV-Venlo. Cinq matchs, cinq points, 9 buts marqués, 11 encaissés… Un mois de décembre catastrophique, mais heureusement, ni le PSV ni Feyenoord n’en ont vraiment profité pour se détacher.
Le fil rouge de cette moitié de saison aura finalement été la fragilité défensive : l’Ajax a encaissé 25 buts en 17 matchs (1,47 par match) et le club a concédé au moins deux buts à l’adversaire à 10 reprises. L’attaque a beau être très performante (meilleure attaque avec 46 buts) et Huntelaar particulièrement en forme (16 buts en 17 matchs), c’est une tâche difficilement surmontable que de palier cette faiblesse défensive aussi souvent. En 2006, le PSV a remporté le titre en encaissant 23 buts ; en 2007, 25. Cette saison, ils en sont à 14, Feyenoord, 13, quasiment deux fois moins. En fait, lors des 25 dernières saisons, seule une équipe a remporté le titre en encaissant plus d’un but par match : c’était Feyenoord en 1999. Une statistique pas forcément intéressante pour l’Ajax…
Autrement dit, si l’Ajax veut sauver sa saison, cela passe par une amélioration drastique de la solidité défensive du club. Il n’est pas dit que les retours de blessure de Thomas Vermaelen, Gregory van der Wiel et Edgar Davids soient suffisants, mais apparemment, le recrutement de défenseurs n’était pas la priorité de ce mercato hivernal : Koster voulait avant tout un n°10. Il l’a maintenant en la personne de Kenneth Perez. Reste à voir s’il y aura d’autres recrues…
Il est en tout cas fort probable que le champion néerlandais 2008 soit un petit champion : pas le plus fort, mais le moins mauvais. Et les « trois gros » peuvent aussi jeter un coup d’œil dans le rétroviseur : si AZ est pour le moment largué, l’écart avec les autres clubs est assez faible, même en tenant compte de leur match d’avance. Et quand on sait qu’il n’y a plus que le PSV à représenter les Pays-Bas au niveau européen sur les six clubs engagés, ce n’est pas forcément bon signe pour le football néerlandais.
Mais avant de parler du championnat, il faut parler de l’Europe, parce que oui, l’Ajax a bien joué en Europe cette saison : malheureusement devrait-on dire. Les amstellodamois ont en effet peut-être atteint les sommets du ridicule en se faisant à nouveau éliminer dès le troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions, contre le Slavia Prague cette fois-ci. Lors du match aller, la défaite 0-1 à domicile contre le cours du jeu n’avait pas franchement inquiété l’Ajax, d’autant plus que lors du match suivant, l’Ajax remportait sa troisième Supercoupe d’affilée face au PSV. Mais l’Ajax a trouvé le moyen de perdre le match retour 2-1 pour se faire éliminer sans appel : la saison est déjà encore partiellement ratée. Et le passage en Coupe de l’UEFA ne fut guère beaucoup plus long : 30 minutes pour être précis, soit la durée des prolongations. Lors du premier tour contre le Dinamo Zagreb, l’Ajax avait pris un meilleur départ en s’imposant 0-1, mais à l’ArenA, l’Ajax n’a pas réussi à conserver cet avantage lors du match retour en étant mené au score 0-1 à la fin du temps réglementaire. Lors des prolongations, le Dinamo plie l’affaire en marquant deux buts en six minutes pour mener 3 à 0. Huntelaar a beau réduire le score en toute fin de match en marquant un doublé, l’Ajax peut déjà dire au revoir à l’Europe dès début octobre. Quelques jours plus tard, l’entraîneur Henk ten Cate est recruté par Chelsea pour (re)devenir assistant.
Comme la saison précédente, il faut donc se consoler avec les compétitions domestiques. Et en Coupe, cela a failli être particulièrement ridicule aussi. Fin septembre, premier match de la compétition contre les amateurs de Kozakken Boys. Une tâche à priori facile, mais l’Ajax ne s’impose qu’à l’issue des prolongations ! (1-2).
En championnat, cela va assez bien : l’Ajax prend un départ canon en célébrant le retour de De Graafschap parmi l’élite en les écrasant 1-8. Lorsque Ten Cate quitte le club le 8 octobre, l’Ajax est deuxième, un point derrière Feyenoord, avec cinq victoires et deux matchs nuls. Adrie Koster, en mission temporaire jusqu’à la fin de la saison, arrive donc à la barre en récupérant une équipe bien placée, mais fragile et au jeu médiocre : en atteste le dernier match de Ten Cate, un match nul chez le Sparta, pourtant reléguable (2-2). Pour son premier match (et le dernier de Stam), Koster ne fait guère mieux : 0-0 contre NEC, également très mal classé.
Finalement, Koster enchaîne trois victoires contre des adversaires coriaces : Utrecht à l’extérieur, Heerenveen (en Coupe) et Roda JC. L’Ajax fait ensuite match nul contre Feyenoord à Rotterdam (2-2), malgré une fin de match plutôt malchanceuse et s’impose facilement contre Vitesse, 4-1. En fait, il faut attendre la 13e journée, le 2 décembre, pour voir l’Ajax perdre son premier match : 1-3 contre NAC Breda, score sans appel. Le ton du mois de décembre est donné. La victoire pas très méritée sur le terrain de Willem II (2-3) lors du match suivant sera la seule du mois. Suivent ensuite une humiliation sur le terrain de la lanterne rouge, Excelsior (2-1), et deux matchs nuls 2-2 face à Twente et VVV-Venlo. Cinq matchs, cinq points, 9 buts marqués, 11 encaissés… Un mois de décembre catastrophique, mais heureusement, ni le PSV ni Feyenoord n’en ont vraiment profité pour se détacher.
Le fil rouge de cette moitié de saison aura finalement été la fragilité défensive : l’Ajax a encaissé 25 buts en 17 matchs (1,47 par match) et le club a concédé au moins deux buts à l’adversaire à 10 reprises. L’attaque a beau être très performante (meilleure attaque avec 46 buts) et Huntelaar particulièrement en forme (16 buts en 17 matchs), c’est une tâche difficilement surmontable que de palier cette faiblesse défensive aussi souvent. En 2006, le PSV a remporté le titre en encaissant 23 buts ; en 2007, 25. Cette saison, ils en sont à 14, Feyenoord, 13, quasiment deux fois moins. En fait, lors des 25 dernières saisons, seule une équipe a remporté le titre en encaissant plus d’un but par match : c’était Feyenoord en 1999. Une statistique pas forcément intéressante pour l’Ajax…
Autrement dit, si l’Ajax veut sauver sa saison, cela passe par une amélioration drastique de la solidité défensive du club. Il n’est pas dit que les retours de blessure de Thomas Vermaelen, Gregory van der Wiel et Edgar Davids soient suffisants, mais apparemment, le recrutement de défenseurs n’était pas la priorité de ce mercato hivernal : Koster voulait avant tout un n°10. Il l’a maintenant en la personne de Kenneth Perez. Reste à voir s’il y aura d’autres recrues…
Il est en tout cas fort probable que le champion néerlandais 2008 soit un petit champion : pas le plus fort, mais le moins mauvais. Et les « trois gros » peuvent aussi jeter un coup d’œil dans le rétroviseur : si AZ est pour le moment largué, l’écart avec les autres clubs est assez faible, même en tenant compte de leur match d’avance. Et quand on sait qu’il n’y a plus que le PSV à représenter les Pays-Bas au niveau européen sur les six clubs engagés, ce n’est pas forcément bon signe pour le football néerlandais.
Auteur : Cédric
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