C’est désormais officiel : Edgar Davids retourne à « la maison », dans sa ville natale et dans le club où il est devenu une star. Le milieu de terrain de 33 ans, qui jouait depuis une saison et demie en Angleterre à Tottenham Hotspur, a signé un contrat de 18 mois avec l’Ajax qui expirera donc le 30 juin 2008. Selon la plupart des informations publiées par la presse, l’Ajax n’a pas à payer d’indemnité de transfert à Tottenham. Le contrat de Davids avec le club anglais se serait terminé cet été.  Les premières infos concernant le transfert de Davids sont apparues dès vendredi dernier dans les médias néerlandais et anglais. Mais même si l’Ajax et Davids n’ont pas eu besoin de beaucoup de temps pour trouver un accord pour un contrat, les négociations entre les deux clubs ont été plus longues puisqu’ils étaient encore en discussion hier. Davids a néanmoins pu passer la visite médicale hier soir sans problème, et aujourd’hui, l’affaire a été définitivement conclue. Il a été présenté à la presse à 14h30, entre deux entraînements, et a reçu à cette occasion le maillot avec le n°13 des mains de Martin van Geel, le directeur technique. Pourquoi le n°13 ? « Le 13 mars 1973. Ca ne vous dit rien ?” a répondu Davids.

Davids est en effet né le 13 mars 1973 à Amsterdam. Il a commencé à jouer au football dans les rues de la capitale néerlandaise avant d’intégrer le centre de formation de l’AFC Ajax et d’en gravir tous les échelons. Il a fait ses débuts officiels en Ajax 1 le 8 septembre 1991 lors d’un match à domicile contre le RKC (5-1), en étant titularisé au poste d’ailier gauche par Leo Beenhakker. Après la démission de celui-ci plus tard durant le mois, c’est Louis van Gaal qui a pris en charge l’Ajax 1. Et c’est avec cet entraîneur que Davids a connu ses plus grandes heures de gloire et obtenu son célèbre surnom : le « pitbull ». Repositionné milieu gauche, Davids s’est en effet peu à peu affirmé comme étant un milieu de terrain agressif, bosseur, avec un véritable esprit de combattant qui ne lâche rien.

Entre septembre 1991 et mai 1996, Edgar Davids a joué pour l’Ajax 106 matchs d’Eredivisie, 6 matchs de coupe nationale et 33 matchs européens. Il a marqué 33 buts au total et s’est construit un palmarès impressionnant : 3 championnats (1994, 1995, 1996), 1 coupe nationale (1993), 3 Supercoupes des Pays-Bas (1993, 1994,1995), 1 Coupe de l’UEFA (1992), 1 Ligue des Champions (1995), 1 Supercoupe d’Europe (1995) et 1 Coupe du Monde des clubs.

Davids a quitté l’Ajax en mai 1996. Son dernier match fut la finale de la Ligue des Champions contre la Juventus au Stade Olympique de Rome et son dernier contact avec la balle fut pour frapper un penalty qu’il n’a pas converti. Celui-ci plus celui de Sonny Silooy scellèrent le sort de l’Ajax qui perdit la finale. Avec son nouveau club, le Milan AC, il joua le match d’inauguration du tout nouvel Amsterdam ArenA en août 1996. Il joua une saison et demie pour le Milan AC (1996-1997) avant de rejoindre la Juventus pour six saisons (1997-2003), Barcelone pour une demi-saison (2004), l’Inter de Milan pour une saison (2004-2005) et enfin Tottenham Hotspur pour une saison et demie (2005-2007). Pendant ce temps, il a ajouté trois championnats d’Italie à son palmarès (1998, 2002, 2003). Au total, Davids a joué 350 matchs de championnat (30 buts). Il compte également 74 sélections (6 buts) avec les Pays-Bas. A Barcelone, il a notamment travaillé sous les ordres de son ancien coéquipier, Frank Rijkaard, et de l’entraîneur actuel de l’Ajax, Henk ten Cate, alors assistant à Barcelone.

La première saison de Davids à Tottenham fut réussie, mais lors de la première partie de cette saison, Davids n’a participé qu’à neuf matchs (dont un en Coupe de l’UEFA, si bien qu’il ne pourra pas jouer dans cette compétition avec l’Ajax). Davids a entre autre eu un conflit avec l’entraîneur des Spurs, Dick Jol, ce qui n’a pas arrangé sa situation. Ce ne fut d’ailleurs pas le premier conflit de sa carrière : durant l’Euro 96, Guus Hiddink a renvoyé Davids chez lui après que celui-ci ait proféré des propos plutôt insultants à l’encontre de son sélectionneur devant un journaliste suisse. Mais le pire moment de sa carrière est certainement sa suspension par l’UEFA lorsqu’il a été testé positif à la nandrolone, une substance anabolisante interdite par les lois anti-dopage.

Mais Davids, toujours reconnaissable avec ses lunettes de protection (il souffre du glaucome) a traversé tout ça et revient où tout a commencé. Il est en forme et a participé normalement aux entraînements de la journée, si bien qu’il devrait faire ses « nouveaux débuts » dès dimanche prochain, contre Feyenoord. Voilà qui commence bien....